![L'Éducation sentimentale](https://covers.openlibrary.org/b/id/10507050-M.jpg)
L'Éducation sentimentale
By Gustave Flaubert
Subjects: Jeunes hommes, Histoire, Unrequited love, Social conditions, Amour malheureux, Married people, fiction, History, Textual Criticism, Jóvenes (Varones), Mujeres casadas, Translations from French, Femmes mariées, Facsimiles, June Days (Paris : 1848), Married women in fiction, Paris (france), fiction, Young men, Novela, Classic Literature, Wives, Fiction, Translations into English, Married women, France in fiction, Instrumental music, French Manuscripts, French language, French fiction, Young men in fiction, Romance literature, Romans, nouvelles, Notebooks, sketchbooks, Unrequited love in fiction, Continental european fiction (fictional works by one author), Social life and customs, Manuscripts, Manners and customs, Romance fiction, Fiction in English, France, fiction, February Revolution (France : 1848), Antiques, Fiction, romance, general, Fiction, general, Romance Frances
Description: Le 15 septembre 1840, vers six heures du matin, la Ville-de-Montereau , pres de partir, fumait a gros tourbillons devant le quai Saint-Bernard. Des gens arrivaient hors d'haleine ; des barriques, des cables, des corbeilles de linge genaient la circulation ; les matelots ne repondaient a personne ; on se heurtait ; les colis montaient entre les deux tambours, et le tapage s'absorbait dans le bruissement de la vapeur, qui, s'echappant par des plaques de tole, enveloppait tout d'une nuee blanchatre, tandis que la cloche, a l'avant, tintait sans discontinuer. Enfin le navire partit ; et les deux berges, peuplees de magasins, de chantiers et d'usines, filerent comme deux larges rubans que l'on deroule. Un jeune homme de dix-huit ans, a longs cheveux et qui tenait un album sous son bras, restait aupres du gouvernail, immobile. A travers le brouillard, il contemplait des clochers, des edifices dont il ne savait pas les noms ; puis il embrassa, dans un dernier coup d'oeil, l'ile Saint-Louis, la Cite, Notre-Dame ; et bientot, Paris disparaissant, il poussa un grand soupir.
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